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Roman noir sur fond vert en lignes blanches,

Rouge et jaune aux couleurs de la Grenade, bombasse à la kalache-narguilé pour fumer les lecteurs récalcitrants de quelques salvolutes, la couverture de Little Corsica donne le ton de ce thrÎLler ! - Une circonFlexion de l’Index pour dégainer à chaque froissement de page un nouvel insulaire.


Écho senSASionnel à la série de gare, la carrosserie rouge candy Bentley de ce premier ouvrage du genre, aux éditions Materia Scritta, donne le ton de ce roman noir. En vernis de ce nouveau bolide de 302 pages, les ingrédients des sucreries de cane se distillent tout au long de l’intrigue. Créatures des îles aux courbes gourmandes, calibres nomades et hummers vagabondes plantent un décor de clips de Trace Urban. Pulvérisant d’un blanchiment les méthanations de Rivertone, la mélamine de l’auteur plonge dans le turquoise lagon, l’émeraude végétal et l’or-lamés des robes des sirènes clinquantes.


Mais une carte postale criblée de visages des enfants de la balle jouant sur la Corse sensible. Pour son quatrième roman, l’écrivain-scénariste tropicalise la Vendetta. Sur fond de reggae dance-hall, de ragga, les glottes surfent sur les vagues caribéennes. Les italiques, en corps de texte flanchant, tissent les mailles d’un filet tranchant à coup de glottes du ghetto. Porte-flingues-gunmen ; les posses-clans ; les drive-by shooting-fusillades mobiles entourent le héros du panthéon mafieux. Les tontons s’ennoblissent pour se ranker au statut de Lord de droit divin avec à leur tête: Godwin Herby, le Drug Lord de Jamaïque. Roi d’un château de poudre qui menace de chanceler au moindre vent contraire. Monarque roturier de Rivertone hissé à la hune de la flotte caribéenne. King du Whitehall entouré de ses White Guards, Douglas-Iceman, Slim, Blind Dog pour un règlement de compte à OK Corail.


Faire couler le sang de la Méduse corse « cette petite île paumée au milieu de la Méditerranée » pour laver le crime maquillé en suicide du frère Aaron du Lord devient le fil rouge du Persée jamaïcain. Pulvériser la manina, cette main purpurine qui protège du mauvais œil en dézinguant celle du tueur. Vincent Fangioni le Barthélémy Guerini en go fast revêt la blouse de l’alchimiste. En Mister Cocktail-OD, il solutionne le transport de l’or blanc en arrangeant le rhum « psychotropical ». Et ses liquéFactions nustrales distillent les relents mafieux d’une French Re-connection caribéenne.


Transformant alors la vengeance originelle en guerre des îles-écrans. Écrans de fumées blanches sublimant l’argent sale en dollars vertnérables. Îles-filtres de respectabilité, sable-coket, jungles-hémoglobines, mer-éthylique et Resort fiscal qui confèrent au noir scintillant de Little Corsica un fond vert-glauque. Car en filigrane des billets des deux clans, sur lequel pourrait figurer la devise clouscardienne « tout est permis car rien est possible » Patrick de Lassagne dépeint subtilement le visage Viridis de l’écolonial, nouveau chantre ultralibéral du green bonds en avant.

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