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! Offrez-vous une vue de secondes mains en un battement de bacilles !!

Dernière mise à jour : 10 déc. 2019

... Ou troquez votre vue présente pour l’œil de l’avenir !

Les deux formules pourraient scintiller sur l’enseigne de tous les ophtalmots-dits du Paris de Jacques Spitz. Un appel à tous les adeptes d’un transhumanisme divinateur version tri sélectif ! Elles inciteront, nous l’espérons, le lecteur en mal de persistances cRétiniennes et recycleur devant l’Eternel à pousser la porte de cette capitale revisitée par le regard subversif de son protagoniste, astrologue aux boules de cristallin : Poldonski. Quoi de plus appâtant que de découvrir le super-pouvoir prédictif du nerf optique dans un futur brocanteur. Chiner l’après en un sens … Mais à quel prix ? Tendons la tapisserie, cette toile de fond à première vue de ce roman : « Il faut multiplier 4000 par 300, soit dire 1 200 000, pour connaître le chiffre … » du nombre de la Toison d’Or. C’est par cette quête forniniciatrice que débute l’aventure des deux argonautes – le peintre sus-nommé et le génie Dagerlöff, arithméticiens à poil nommé. Tentant d’élaborer une suite de Pubinacci – une adaptation de la théorie du mathématicien pisais pour les calculateurs d’interactions en bordel – ils se lient par capillarité. De celle qui les embarquera dans le vaisseau commun vérolé d’un temps d’avance. Alors que chair et capillaires innervaient chaque image de la plume kaléidoscopique de l’auteur, l’œil de demain radiographie le monde périssable de son laser, ne lui laissant que les os sans la peau. Avec ce dernier rai de lumière avant l’extension du feu vital : « J’ai trouvé un tube neuf de jaune de chrome. Je lui ai fait rendre gorge jusqu’à la dernière goutte, avec une ivresse sadique : je me figurais étrangler la lumière. »

De peintre-poète, de ceux qui pensaient « échapper à l’aspect journalier du monde ? », ébaucher les linéaments d’un possible déroutant, il se transforme en décomposeur du futur. En comPosteur de l’inéluctable, sans effets spéciaux. Et il pose juste un filtre putrescent sur son entourage animé et inanimé, gâtant toutes les matières. Ses quatre sens conjuguant au présent la caresse de l’aimé, les fragrances aphrodisiaques, les sérénades printanières et les saveurs bacchanales pendant que sa vue galope vers un avenir cadavérique. Une fantastique danse macabre jusqu’à la pulvérisation d’un monde qui semble aussi absurdement réel que l’ocuListe de ses pêchés. Et dans ces deux tableaux, le premier en dégradés pilodermiques entre pêche et auburn et le second en nuances de céladon, s’insinuent une quatrième dimension chromatique : celles des tons perdus. Entre l’incarnation d’un artiste désabusé en mal de reconnaissance et le dépeçage d’un chorégraphe de macchabées se diffusent les accès poétiques, absurdes qui confèrent à cette science- fiction un surréalisme lyrique particulièrement délectables en notre Officine où la Viridis Candela soufflent sur les étagères des cimes !

L’œil du purgatoire, Jacques Spitz, l’arbuste véhément. 13€20




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